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Paens aux hrtiques et trouvent en eux souvent plus de bonne foi. Tout cela m'tait un spectacle trange dont je ne pouvais me dtacher et dont j'observais les moindres traits avec une attention vive et passionne. Je m'approchai de l'homme qui creusait la terre et je lui demandai de qui ce serait la tombe. Premire lettre 159 Les consultations du docteur Noir ; Stello : premire consultation ; Daphn : seconde consultation du docteur Noir Il s'arrta et me regarda fixement du haut en bas. Puis il passa le dos de sa main sur son front et ses yeux et me dit que c'tait la fosse de son frre ; et, quand je lui demandai s'il ne serait pas inhum avec les honneurs de son culte, il me dit qu'il tait malheureusement Valentinien et avait t tu par les Ariens. Comme je voulais arriver avant la chute du jour, je ne m'arrtai pas plus longtemps pour demander ce que c'tait qu'un Valentinien, et je m'enfonai de plus en plus dans le bois sacr, press d'entendre le seul homme qui pt me faire comprendre toutes ces choses qui me troublaient un peu malgr moi et que je n'apercevais qu'imparfaitement encore... Je pris bientt une petite route borde de tombeaux hellniens. Autour des cyprs taient presss les grands arbres et les belles plantes des Indes : je reconnus le majestueux amra dont les fleurs sont plus rares et plus belles que celles du lys des eaux ; le mallika et le madhavi serpentaient ses pieds ; le sandal parfumait l'air, et j'y retrouvai mme le dur sami et l'ingudi dont je vous ai envoy le bois prcieux et les huiles si rares. Je rencontrais partout des sources d'une limpidit si merveilleuse que je pouvais voir clairement, sur leur sable dor, une grande profondeur, les insectes bleus qui se jouent dans les rayons toujours tincelants et pareils ceux de l'arc-en-ciel. Les prtres hellniens enseignent que leur Desse Iris ayant prt sa ceinture la belle Daphn, celle-ci la laissa tomber pour toujours dans la source divine, lorsqu'elle s'y vint plonger pour fuir le Dieu qui l'aimait. A chaque pas les arbres taient marqus de signes sacrs, et comme les lauriers devenaient plus nombreux, je devinai que j'approchais du temple de Daphn ; mais je n'en vis pas mme les colonnes, parce que l'entre en est svrement interdite dans la crainte continuelle o l'on est des attaques des chrtiens. Je m'tais arrt pour chercher la voie de l'occident qui devait me conduire la maison de notre vieil ami, lorsque j'aperus une troupe lgre d'antilopes et de biches blanches qui passait dans le bois et volait comme chasse par le vent frais de la mer. Je les vis s'arrter peu de distance, et deux beaux enfants vtus de robes de lin vinrent au-devant d'elles et les firent manger dans leurs mains. Mon approche ne mit en fuite ni les antilopes ni les enfants. Ceux-ci me salurent gravement en croisant leurs bras sur la poitrine et marchrent devant moi en se tenant la main, pour me conduire la demeure de Libanius, tandis que les biches et les gazelles rentraient pas lents dans les bois en nous regardant la tte haute. Tout tait paisible dans ces silencieuses demeures et, comme notre Tabernacle, elles me semblaient l'abri des hommes autant que si les chrubins les avaient gardes sous leurs ailes. Les deux petits esclaves me conduisirent droit la maison de Libanius. Je distinguai bientt ce petit btiment carr, que vous connaissez, isol des vingt ou trente maisons qui entourent de loin le temple de Daphn. Les enfants salurent en passant le petit autel de Mercure pos l'entre du pristyle et me firent asseoir dans une chambre assez grande qui servait de bibliothque au savant solitaire. Ils me laissrent seul pour aller l'avertir de mon arrive et le chercher dans les bois. Le soleil se couchait. Les ombres s'tendaient, et le silence tait profond. Je me plaai sur les tapis, dans un angle obscur de la chambre o j'tais et d'o l'on apercevait les sentiers qui venaient se runir au pied de la maison, travers les touffes de cyprs, de lauriers et de palmiers. Le ciel tait sombre d'un ct et enflamm de l'autre, vers la mer. Les cyprs s'y dcoupaient en noir comme les petites pyramides de la Ncropolis de Thbes. Tout me rappelait la ville des morts. En ce moment, je vis passer grands pas, dans une alle, deux hommes vtus de robes brunes pareilles l'une l'autre. Ils vinrent sous la fentre o j'tais couch, et l'un d'eux dit son ami : "Ceci est vritablement trange, et je ne puis m'empcher d'en tre effray ; ces hommes ont-ils vu et
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Cytat |
Dobre pomysły nie mają przeszłości, mają tylko przyszłość. Robert Mallet De minimis - o najmniejszych rzeczach. Dobroć jest ważniejsza niż mądrość, a uznanie tej prawdy to pierwszy krok do mądrości. Theodore Isaac Rubin Dobro to tylko to, co szlachetne, zło to tylko to, co haniebne. Dla człowieka nie tylko świat otaczający jest zagadką; jest on nią sam dla siebie. I z obu tajemnic bardziej dręczącą wydaje się ta druga. Antoni Kępiński (1918-1972)
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